Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad
Ahmed Youssef, Écrivain, Directeur exécutif du CEMO
Ahmed Youssef, Écrivain, Directeur exécutif du CEMO

Des Egyptiens que j’ai connus à Paris (25) Dr Mona Zaki, une Parisienne à l’Université américaine

jeudi 20/janvier/2022 - 11:52
طباعة

Les Causeries du vendredi à Paris

Des Egyptiens que j’ai connus à Paris (25)

Dr Mona Zaki, une Parisienne à l’Université américaine

 

Caroline Dumas était une soprano dont la notoriété en Egypte a dépassé de beaucoup sa notoriété en France, car elle s’était engagée à former les jeunes de l’Opéra égyptien depuis plus de 30 ans.

C’est elle qui est arrivée un jour du Caire avec le roman « Le Royaume du cœur » de l’écrivaine égyptienne Dr Mona Zaki, grande professeure spécialisée en stratégie de la force douce à l’Université américaine.

Et peu de temps après, Mona Zaki est arrivée à Paris et je pensais que son monde intellectuel et culturel était limité à la ligne reliant Londres et Paris, et voilà qu’elle s’avère être une Parisienne ancienne connaissant ses rues et ses immeubles grâce aux romans de Victor Hugo avant d’y habiter avec sa mère défunte Isis Zaki durant de longues années.

Ce qui est unique, c’est que notre visite ensemble au Musée Victor Hugo où elle s’arrêtait longtemps devant chaque pièce et document, a été l’occasion de révéler que quelle que soit la grandeur de l’écrivain et sa maîtrise des langues de l’Occident, lorsqu’il veut créer, il doit le faire dans sa langue maternelle.

La belle rue Bonaparte remplie de galeries d’arts et reliant sa maison sur la Seine à l’imposante Eglise Saint-Sulpice est devenue notre parcours quotidien.

La professeure à l’Université américaine est tombée amoureuse de cette église qui a pris la place de Notre-Dame après l’incendie qu’elle a subi, exactement comme c’est arrivé à tous nos penseurs amoureux de la ville, de Dr Louis Awad à Dr Abdelrahim Ali en passant par Anis Mansour.

La situation de Mona Zaki à Paris est semblable à celle du regretté Louis Awad et du grand écrivain Mohammad Salmawy, qui tout en étant familiers de la culture anglo-saxonne, sont épris de Paris, de sa littérature et de ses arts.

Dans son autobiographie « L’oiseau d’Orient », où il parle de sa vie à Paris, Tawfiq al-Hakim affirme que Paris est la vitrine du monde. Et voici que le charme magique de Paris ensorcèle la professeure à l’Université américaine du Caire, qui se met à graviter autour de cette ville comme les planètes gravitent autour du soleil, une gravitation qui ne peut que profiter aux relations entre l’Egypte et la France.

"